jeudi 22 décembre 2011

"Le Peuple avec Chevènement" soutient désormais Nicolas Sarkozy

          Devant le très faible succès rencontré par la campagne de Jean-Pierre Chevènement, il est évident qu'il est inutile de soutenir plus longtemps le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen.
          Plus que le MRC, c'est la gauche dans son ensemble qui semble incapable d'avoir de l'ambition pour la France. M. Hollande, candidat du Parti socialiste, n'a pas la carrure d'un homme d'Etat. Mme Joly est la candidate de la démagogie et de la France faible. Quant aux Mélenchon, Poutou, Arthaud et consorts, la vacuité de leur discours en fait ressortir le dangereux radicalisme.

          L'héritage du Général de Gaulle, que Jean-Pierre Chevènement avait pu à un moment porter, la gauche ne le fait plus sien. Ses valeurs ne sont pas la défense de l'intérêt général, de la sécurité, la laïcité, une éducation élitiste ; elle ne cesse de plier devant les groupes de pression, et son discours dans l'air du temps, démagogue, égalitariste, droit-de-l'hommiste, n'en fait pas un rempart assuré contre le déclin économique, diplomatique et culturel de notre pays.

          Dans ces conditions, et puisqu'aucun homme ne semble en mesure de présenter aux Français un programme digne de ce nom, on ne voit pas pourquoi le président Sarkozy serait privé d'un second mandat.
Quelques épisodes, il est vrai trop rares, font des cinq ans qu'il a passés au pouvoir une période certes peu glorieuse mais néanmoins passable de notre histoire : l'intervention en Libye, le soutien à l'énergie nucléaire, la défense de la laïcité, les progrès en matière de sécurité, sont à mettre à son crédit. Il demeure, à ce jour, l'unique responsable important à pouvoir se prévaloir d'une inspiration gaulliste.

          Ainsi, les oppositions de gauche comme la droite (Mme Le Pen ne faisant pas partie selon nous des candidats républicains) semblant aussi impuissantes l'une que l'autre ; M. Bayrou, du Mouvement démocrate, ne sachant sur quel pied danser, entre sa passion pour l'Europe fédérale et son "consommez français", Nicolas Sarkozy reste le meilleur candidat pour l'élection présidentielle de 2012.

Il ne sera plus question ici de soutien à Jean-Pierre Chevènement.


mercredi 21 décembre 2011

Résultat du sondage de décembre

          A la question "Si vous aviez un reproche à faire à M. Chevènement dans la conduite de sa campagne, quel serait-il?", vous avez été quarante-et-un à répondre.

Des problèmes de forme (61%)

56% estiment que Jean-Pierre Chevènement n'est pas assez entouré.

4% pensent qu'il ne fait pas suffisamment campagne sur le terrain.

Des problèmes de positionnement politique (39%)

17% reprochent à M. Chevènement de parler d'économie plutôt que de la défense des valeurs républicaines.

17% regrettent qu'il ne se distingue pas assez du Parti Socialiste.

Enfin, 4% pensent au contraire qu'il s"éloigne trop du Parti socialiste.


Nos conclusions

          Ce sondage réalisé auprès des sympathisants du chef du Mouvement républicain et citoyen montre deux choses:
-M. Chevènement paraît ne pas disposer d'une véritable structure politique ; l'émergence de deux ou trois lieutenants dans les prochaines semaines est donc nécessaire.
-M. Chevènement devrait revenir vers les fondamentaux, à savoir ce qui fait sa popularité : un discours fort sur la sécurité, la laïcité, l'instruction publique, autant de domaines oubliés par le Parti socialiste.

vendredi 16 décembre 2011

Jean-Pierre Chevènement se maintient aux alentours de 3% au premier tour

          Les semaines passent et Jean-Pierre Chevènement est toujours aussi bien considéré dans les sondages, eu égard à sa faible représentation médiatique. Depuis le début du mois de novembre en effet, 3% des Français, en moyenne, affirment vouloir voter pour le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC). Ainsi, hier, le site "Cmonvote" lui donnait 2,7% des voix au premier tour.
La justesse de ses propos sur la crise de l'euro, sa défense d'un pacte républicain solide et généreux, son refus de s'aligner sur les positions du Parti socialiste sont autant d'éléments qui expliquent la popularité de Jean-Pierre Chevènement à gauche.

          Au moment où la campagne de François Hollande s'essouffle, faute d'une relation authentique du responsable socialiste avec le Peuple, il est intéressant de remarquer que les candidats qui conçoivent l'élection comme la rencontre entre un homme et la France voient les intentions de vote en leur faveur augmenter nettement. Ainsi, MM. Chevènement, Bayrou, de Villepin, Dupont-Aignan et Mme Le Pen totalisent 43% des suffrages (soit une part en augmentation constante ces dernières semaines).
On peut penser, à lire ces chiffres, que l'élection présidentielle de 2012 ne sera pas celle de partis bureaucratiques, mais un rendez-vous démocratique majeur.

          La France, assurément, en sortira grandie.

dimanche 11 décembre 2011

Résultat du sondage de novembre

A la question "Une alliance de Jean-Pierre Chevènement avec François Hollande est-elle envisageable?", vous avez été quarante-trois à répondre.

62% s'opposent à une alliance

32% d'entre vous estiment que M. Chevènement doit adopter une posture gaullienne d'homme au-delà des partis.
30% affirment que le Parti socialiste ne défend plus les valeurs républicaines.

36% y sont favorables

20% évoquent la nécessaire union de la gauche pour vaincre le président Sarkozy.
16% privilégient la constitution d'un groupe parlementaire pour le MRC à l'Assemblée nationale.

Ces résultats ont été transmis à Julien Landfried, directeur de la campagne sur internet de Jean-Pierre Chevènement.

samedi 10 décembre 2011

L'impasse Montebourg

               


           Contrairement à une idée dans l'air du temps, il n'est pas suffisant, pour acquérir la réputation d'homme d'Etat, de multiplier les vociférations et de tenir un discours populiste.
          M. Montebourg, autoproclamé "troisième homme" de la primaire socialiste, ne fait pas honneur à la République. Après s'être présenté, en effet, comme le porte-parole du Peuple, se disant "fils de boucher" et fier de l'être, le dandy de l'Assemblée nationale use désormais d'une rhétorique franchement extrémiste : partisan d'une "remise en ordre musclée du système bancaire et financier (sic), il s'est récemment prononcé pour interdire à nos aînés la députation, voulant "fixer l'âge limite à soixante-sept ans révolus", et ce procureur à l'"ego" démesuré (selon les mots de Martine Aubry) de stigmatiser nommément certaines personnalités du Parti socialiste, Jack Lang, ou encore Jean-Louis Bianco.

          L'exaltation de la jeunesse, l'hyperbole généralisée, la haine des sphères financières, telles sont les armes dont use M. Montebourg, aux antipodes du discours républicain traditionnel. Justicier au sein de son parti (MM. Guérini, Lang et Kucheida en ont fait les frais), M. Montebourg, s'il était un jour élu président de la République, ne risquerait-il pas de se transformer en inquisiteur national?

          Heureusement, il est des hommes de gauche, humanistes, républicains, progressistes, qui ne tombent pas dans le piège de l'imprécation perpétuelle. Aujourd'hui que le Parti socialiste est en partie pris en otage par les frasques de M. Montebourg, la France a besoin d'un homme responsable, libre, circonspect. Jean-Pierre Chevènement est celui-là.


jeudi 8 décembre 2011

Chevènement, l'homme du Peuple

          Depuis maintenant plusieurs mois, les candidats à l'élection présidentielle de 2012 défendent des positions surréalistes aux yeux des Français : l'abandon du nucléaire, dernier grand domaine industriel de notre pays ; la défense du "triple A", note "ubuesque", comme l'a souligné M. Chevènement, donnée par une obscure entreprise aux méthodes douteuses ; le dogme du fédéralisme européen, enfin, défendu becs et ongles par Mme Joly, M. Hollande, M. Bayrou, et réaffirmé par le présient Sarkozy dans son discours de Toulon.

          Loin de s'opposer sur le fond, ces candidats lancent des idées dans l'air du temps, au petit bonheur, afin de satisfaire une opinion d'ailleurs pas dupe. Par conséquent, ce n'est que par élimination que les Français annoncent vouloir voter pour tel ou tel de ces individus...


          Fils d'instituteurs et candidat à l'élection présidentielle de 2012, Jean-Pierre Chevènement est le symbole de l'ascenseur social qu'a permis la Révolution française, le symbole de la méritocratie républicaine, de la France qu'on aime et qui se perd, jour après jour, sous le brouillard conceptuel de la politicaille.
Presque absent des médias officiels, celui qui fut, sous la présidence de François Mitterrand, le représentant de la gauche humaniste, républicaine, radicale, est aujourd'hui privé de parole publique.

          Pourtant, les sondages prouvent que le bon sens de ses propositions (sur la sécurité, l'instruction publique, la souveraineté nationale, la laïcité, le combat contre les inégalités sociales...) séduit un nombre de plus en plus élevé de Français. Le dernier sondage du site "Cmonvote" lui donne ainsi 2,84% des voix au premier tour, un résultat prometteur en considération de la rareté de ses interventions.

          Le combat pour défendre les idées humanistes et progressistes de Jean-Pierre Chevènement continue.

          Nous vous invitons à rejoindre en nombre les rangs des Républicains désireux de rendre à notre pays la grandeur de son passé, au sein du Mouvement Républicain et Citoyen ou ailleurs, la conscience libre.


vendredi 2 décembre 2011

Pourquoi Chevènement ira jusqu'au bout

         

          Dans un article paru aujourd'hui, Fabien Cazenave, ancien responsable du Taurillon et européiste convaincu, estime que les idées de Jean-Pierre Chevènement sur l'Europe des Nations ont été reprises par Nicolas Sarkozy lors du discours de Toulon du 1er décembre.

"L'espace politique se réduit (...) considérablement pour Jean-Pierre Chevènement. Le défenseur de l'Europe des nations a sur sa gauche Jean-Luc Mélenchon et sur sa droite Nicolas Sarkozy. L'un et l'autre défendent l'idée d'un État fort et d'une Europe où ce sont les dirigeants nationaux qui décident de tout", écrit-il sur son site.

Ainsi, selon lui, M. Chevènement n'aurait plus aucune raison de se présenter à l'élection présidentielle, et devrait laisser la voie libre à M. Hollande, promoteur quant à lui d'une Europe fédérale...


Outre que les arguments de M. Cazenave sont extrêmement simplistes, extrêmement réducteurs surtout (comme si la défense de l'Europe des Nations était le seul cheval de bataille de Jean-Pierre Chevènement), il semble oublier que le Parti socialiste et le parti du président Sarkozy ont les mêmes idées en politique européenne.
Quelques mois avant le référendum sur la Constitution européenne, le 17 mars 2005, M. Hollande et M. Sarkozy n'ont-ils pas fait campagne ensemble, marchant, main dans la main, contre la volonté du Peuple?

Fabien Cazenave n'a vraisemblablement pas compris le discours de M. Sarkozy.
Loin de faire l'éloge d'un "Etat fort", le président de la République a fait un pas de plus vers un abandon de souveraineté.
«L’Europe a besoin de plus de solidarité. Mais plus de solidarité exige plus de discipline». Autrement dit, la rigueur, imposée par l'Allemagne, est désormais le choix de dirigeant inféodés à l'orthodoxie budgétaire de Bruxelles.

La candidature de Jean-Pierre Chevènement est donc plus que jamais nécessaire, à l'heure où le consensus autour de l'Europe fédérale réunit le parti au pouvoir et le Parti socialiste.

vendredi 25 novembre 2011

Chevènement progresse encore dans les sondages!

Depuis plusieurs semaines, les Français ont une bonne raison de s'intéresser à l'élection présidentielle de 2012 : la candidature de Jean-Pierre Chevènement.
Celle-ci redonne du sens à la vie politique de notre pays : M. Chevènement, en effet, ne fut pas le promoteur d'une Europe fédérale homogénéisant les peuples ; M. Chevènement n'est pas l'homme qui a ruiné les idéaux méritocratiques, humanistes, républicains de l'école française ; M. Chevènement n'est pas non plus, loin s'en faut, un leader populiste opposant les ouvriers aux patrons, les cadres libéraux aux agriculteurs, les nationaux aux immigrés.

Dans un sondage publié sur le site "Cmonvote", Jean-Pierre Chevènement est désormais crédité de 3,37% des intentions de vote, et se place à la troisième place des candidats de gauche (derrière M. Hollande et M. Mélenchon), devant Mme Joly ou M. Poutou.

Le programme du président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen est un programme à la fois républicain, progressiste et européen. Il représente un nouvel espoir pour les Français désorientés par la crise des valeurs en Europe occidentale. L'insistance sur le droit à la sûreté, la laïcité, la justice fiscale, l'égalité républicaine, la propriété privée, font de M. Chevènement l'homme de la situation pour 2012.

jeudi 17 novembre 2011

Un sondage confirme la percée de Jean-Pierre Chevènement

          La semaine dernière, Jean-Pierre Chevènement était crédité de 3.77% des voix à l'élection présidentielle par le site "Cmonvote".
Ce soir, le président d'honneur du Mouvement Républicain et Citoyen confirme son positionnement à la sixième place des candidats, toujours au-dessus des 3%. Son positionnement ferme sur la question nucléaire et l'indépendance énergétique de la France fait de lui un homme responsable, à l'inverse de la candidate du parti écologiste, Mme Eva Joly, qui sort affaiblie des négociations scabreuses entre le Parti socialiste et Europe-Ecologie Les Verts.

          Le combat continue pour faire partager les idées humanistes, républicaines, progressistes, patriotes portées par M. Chevènement.

samedi 12 novembre 2011

Chevènement : un sondage lui donne plus de 3% des voix au premier tour!

          La candidature, la semaine passée, de Jean-Pierre Chevènement à l'élection présidentielle de 2012, loin d'être anecdotique, soulève l'enthousiasme d'une grande partie de la population.
Alors que les deux favoris, MM. Sarkozy et Hollande, sont de moins en moins populaires dans l'opinion, à en juger par la courbe descendante des intentions de vote en leur faveur, M. Chevènement a été crédité, jeudi 10 novembre, sur le site "Cmonvote", de 3.77% des suffrages. S'il n'est bien évidemment pas aujourd'hui en mesure de se qualifier pour le deuxième tour face au président Sarkozy, il n'en demeure pas moins que les Français le placent désormais en sixième position, devant Mme Joly ou M. de Villepin.
Les propositions du candidat du Mouvement Républicain et Citoyen, loin d'apparaître désuetes ou irréalistes, séduisent le Peuple, oublié depuis trop longtemps par les deux principaux partis, le PS et l'UMP. Le méritocratie, la souveraineté nationale, l'égalité républicaine, la laïcité, la mise en avant d'une culture humaniste, la sécurité, ces idées-force traduisant le bon sens de M. Chevènement sont entendues et soutenues par le pays.

          A l'heure où la France est en plein désarroi ; où le berceau des Droits de l'Homme dépend plus que jamais de la cupidité des marchés ; où l'entraide des citoyens est anéantie par le "trade" des financiers, c'est un espoir immense qu'incarne la candidature de Jean-Pierre Chevènement.
Déjà ses adversaires, qui sont aussi les adversaires du Peuple, tentent de discréditer sa personne par des allégations calomnieuses... Lui qui fut, en 2005, le porte-parole des Français, lors du référendum pour la Constitution européenne ; lui qui, comme eux, a décidé de s'opposer, envers et contre tout, à ce texte - défendu par le PS et par l'UMP - limitant la souveraineté nationale, se voit aujourd'hui accusé de tous les maux par ceux-là même qui, il y a cinq ans, ont voulu livrer la France en pâture à l'Europe libérale!
Rien ni personne ne pourra briser le destin de M. Chevènement. C'est pourquoi nous invitons tous les citoyens républicains, humanistes, patriotes à soutenir sa candidature à l'élection présidentielle de 2012.

Pour le progrès,
Pour la République,
Pour la France.


jeudi 10 novembre 2011

Chevènement, le candidat de l'espoir


La Destinée du Peuple et le Diktat des Bourses

La situation de notre pays n'a, sous la Vème République, jamais été aussi grave qu'aujourd'hui.
Dans les prochaines semaines, sans le moindre doute, les "local and foreign ratings" de la France seront dégradées par les Agences de notation, ces monstres sans visage qui décident à la place des responsables politiques.
Jusque-là, la République avait été épargnée par la crise ; en ce 11 novembre, elle a été rattrapée, après la Grèce et l'Italie, par la cupidité des financiers.
Quatre-vingt-dix-sept ans après l'Armistice, le troisième berceau de la civilisation européenne est menacé ; mais cette fois, son ennemi, invisible, imperceptible, dissimulé, ce n'est pas une armée, c'est plus qu'une armée : un bataillon de "traders" ou autres "brokers" entre les mains desquels gît, par malheur, notre destin.

Plus qu'une note, plus que la santé économique de notre pays, c'est toute une civilisation qui s'écroule : la démocratie a été bafouée jusque dans la ville de sa naissance, Athènes, et le port du Pirée appartient aujourd'hui aux Chinois ; Rome, qui fit l'unité d'un continent, est montrée du doigt par des dirigeants acharnés. La Chancelière Merkel, pourtant, sait sans doute que l'Allemagne, au vu de son passé, n'est pas en position de donner des leçons de morale.
En deux mots, sous la pression du Diktat des places boursières, c'est une certaine idée de la politique qui s'effondre : la souveraineté des peuples est remise en cause ; à l'idéal humaniste des Républicains succède la vénalité des "multinational corporations", au rêve d'une Europe des Nations la sinistre réalité de la "zone euro", grand tiroir-caisse à ciel ouvert.

La République et la Barbarie

La candidature de M. Chevènement à l'élection présidentielle de 2012 est celle de l'espoir. L'ancien ministre de la Défense (1988-1991) et de l'Intérieur (1997-2000) s'était en effet prononcé contre le maintien de la France au sein du Système Monétaire Européen et l'installation de barrières douanières lors de la crise de mars 1983. Hélas, M. Mitterrand avait préféré écouter la composante sociale-démocrate du Parti socialiste, et choisi l'austérité. Les conséquences de cette décision furent immenses : la France prenait acte de sa perte de souveraineté ; le PS se détournait définitivement du peuple ; l'homogénéisation politique, sociale, économique, culturelle, des pays membres de la Communauté Economique Européenne aboutissait, in extremis, à l'affaiblissement de l'exception française.
Le désarroi général que nous connaissons aujourd"hui est la conséquence directe de l'erreur de M. Mitterrand.

Or, au moment où les faiblesses de M. Hollande, candidat du Parti socialiste à l'élection présidentielle, apparaissent au grand jour, Jean-Pierre Chevènement entend bien imposer des thèmes nouveaux dans la campagne, que la gauche sociale-démocrate et fédéraliste (dont M. Hollande est l'un des représentants) a abandonnés : le droit de tous les citoyens à la sécurité, la méritocratie, la laïcité, l'égalité républicaine, l'indépendance de la France, le retour à une instruction publique élitiste, autant de principes oubliés par le Parti socialiste.
Aussi la candidature de M. Chevènement suscite-t-elle l'espérance du peuple français, affronté à des obstacles sans cesse plus nombreux. Parce que la République, la grande oubliée du discours politique actuel, n'est pas un détail de l'Histoire, nous soutenons avec force le candidat du peuple pour l'élection présidentielle.
Lui seul peut proposer à la France un avenir meilleur, un projet de civilisation, à l'heure où la barbarie gagne l'Occident.

jeudi 1 septembre 2011

Ces médias qui nous volent l'élection présidentielle

Une chose est sûre, compte tenu de l'importance exacerbée que prennent dans la campagne pour l'élection présidentielle de 2012 des médias aux manières tapageuses, aux idées "dans l'air du temps" ; ces grands groupes dont les journalistes, à la recherche du dernier "scoop" ou du scandale pouvant "éclabousser la scène politique", ne s'intéressent jamais aux réformes de fond qui changent la vie des Français (j'ai nommé, entre autres, i-Télé, BFM TV, Canal +, RTL, Europe 1, France Info), il ne sera guère question de problématiques économiques, sociales, intellectuelles, diplomatiques, sinon en pointillé, au gré des "polémiques" nées "sur le net" ou des "petites phrases", des "dérapages" ou des "buzz".
De même que ces médias insipides dépendent non de leurs auditeurs (contrairement, par exemple, au Canard enchaîné), mais de groupes financiers qui leur dictent en partie leur politique éditoriale, de même, pour satisfaire au dogme des "audiences", un contenu médiocre, apte à séduire le "consommateur moyen", est systématiquement préféré à des enquêtes de qualité, à des explications approfondies. Se voulant "au plus près des gens", donnant "la priorité au direct", des présentateurs dynamiques, entre deux pauses publicitaires, présentent, en faisant appel par téléphone au jugement de tous, les "pour" et les "contre" ; les débats s'enchaînent, on capte l'attention par un chiffre, une statistique : ce que l'on attendrait, à savoir une exposition sobre et détaillée des faits, des enjeux, des théories, qui laisserai l'auditeur libre de son opinion, c'est-à-dire capable de juger par lui-même en toute connaissance de cause, n'est jamais réalisé.
Il est vrai que le jugement final n'appartient pas au "consommateur". Des "spécialistes", "experts", - en réalité simples journalistes, pseudo-intellectuels médiatiques et autres histrions - présents sur les plateaux, se chargent de réfléchir pour lui. Ces individus, toujours les mêmes (Domenach, Aphatie, Enthoven, Fourest, Mazerolle, Giesbert, Macé-Scaron, B.H. Lévy, Duhamel...), ne prennent d'ailleurs plus la peine de cacher leur partialité. Leur opinion, la seule autorisée, est reconnue comme celle qu'il faut avoir pour être "dans le vrai".

Nous reviendrons dans un autre article sur leur "pensée" et sur leur manière de l'exprimer.



lundi 8 août 2011

Défendre la laïcité, c'est défendre la République

Alors que les provocations de mouvements semble-t-il ignorants des lois républicaines de notre pays se multiplient, signe d'une mauvaise assimilation accentuée sans doute par la ghettoïsation de certaines banlieues et les conditions d'accueil difficiles des immigrés d'origine maghrébine, il est nécessaire de rappeler que la loi de séparation des Eglises et de l'Etat de 1905 continue à s'appliquer en 2011, et à tout le monde.

Mme Duflot et M. Besancenot signataires d'une pétition pour le droit des femmes voilées à accompagner leurs enfants lors des sorties scolaires

L'association "Mamans Toutes Egales" (MTE), non contente de fustiger la loi du 15 mars 2004 "interdisant l'école publique aux élèves musulmanes portant le foulard" (selon ses termes) et la "loi anti-niqab" de 2010 -en réalité l'interdiction d'avoir le visage voilé dans l'espace public- , a mis en ligne le 6 juin 2011 une pétition visant à peser sur la classe politique française : estimant que l'exclusion des femmes voilées des sorties scolaires serait à la fois discriminatoire et contraire à l'esprit de la loi de 1905, ce lobby entend, avec l'aide d'organisations comme le Nouveau Parti Anticapitaliste et la bénédiction de Mme Cécile Duflot, interdire à l'Etat de faire vivre ce principe fondamental de séparation du public et du privé qu'est la laïcité.
"Les parents d'élèves doivent respecter les principes de neutralité et de laïcité", avait dit Luc Chatel en mars dernier, confronté à un cas semblable. Espérons que le ministre de l'Education nationale n'en restera pas aux paroles, et surtout saura convaincre M. Sarkozy...

M. Sarkozy est "catholique de tradition et de coeur"

En effet, s'il s'agit évidemment de ne rien céder aux organisations militant contre la laïcité, il convient également de réaffirmer aujourd'hui la nécessité d'un réajustement de la loi de 1905, à l'heure où l'on observe un certain renforcement de la pratique religieuse, qui tend souvent à empiéter sur l'espace public.
Or, depuis l'élection de M. Sarkozy en 2007, que constate-t-on? Des attaques permanentes contre la loi.
On connaissait la conception du président de la République d'une "laïcité positive" (entendons une laïcité qui garantirait aux individus le droit de pratiquer leur religion, tandis que l'esprit de 1905 est tout autre : il impose simplement la séparation du public et du religieux, avec sobriété) ; il proposait déjà dans son ouvrage La République, les religions, l'espérance (2004) un "financement national" des lieux de culte musulmans...
Lors de son discours du Latran, en 2007, il claironnait : "la République a intérêt à ce qu'il existe une réflexion morale inspirée de convictions religieuses", et affirmait la supériorité d'un enseignement religieux sur un enseignement classique dans l'acquisition des vertus morales, alors que, comme chacun sait, l'édifice républicain repose très largement sur la généralisation de l'instruction publique.
Plus grave, quoique la neutralité du président de la République soit un principe républicain, M. Sarkozy ne se disait-il pas "catholique de tradition et de coeur" (2007)? Plusieurs de ses ministres, de même, n'ont cessé d'afficher leurs croyances : Mme Boutin, aujourd'hui à la tête du Parti chrétien-démocrate, Mme Amara, et bien d'autres. D'ailleurs, certains opposants ne sont pas plus responsables : M. Besancenot et sa candidate voilée, aux élections régionales de 2010, n'ont pas fait honneur à la République.

Refuser les pressions, réaffirmer la séparation des Eglises et de l'Etat

Devant toutes ces dérives, il faudrait réaffirmer un certain nombre de principes. Tout d'abord, le refus sans ambiguïté du financement des lieux de culte par l'Etat. Ensuite, l'exclusion immédiate des élèves ou parents d'élèves qui feraient des réclamations du fait de leur religion, à la cantine ou en classe. De même, la séparation des Eglises et de l'Etat devrait être effective au cours des cérémonies républicaines (on a vu que lors de l'hommage national aux soldats tués en Afghanistan, en juillet, M. Sarkozy a été filmé dans la cathédrale Saint-Louis des Invalides en train de prier puis de se signer : mélange inadmissible des genres). Enfin, le président de la République ne devrait sous aucun prétexte se rendre aux invitations d'organisations religieuses, en tant que leurs intérêts sont étrangers à ceux de l'Etat : au dîner annuel du CRIF (Conseil représentatif des Institutions Juives de France), par exemple, où M. Sarkozy a pourtant l'habitude d'aller...
Voilà un certain nombre de pistes que les candidats à l'élection présidentielle de 2012 qui n'ignoreraient pas les soubresauts de notre histoire nationale, et ce que les Français doivent à la loi de 1905, défendront vaillamment.
M. Baylet, président du Parti radical de gauche et candidat à la primaire socialiste, , et M. Chevènement, candidat du Mouvement républicain et citoyen, sont de ceux-là. Mme Aubry, M. Hollande, Mme Joly n'ont guère évoqué leur position. A quelques mois de l'élection, et à un moment où des groupes obscurantistes s'en prennent à la laïcité, il serait temps de le faire.

jeudi 4 août 2011

Analyse des évolutions des sondages sur le site "cmonvote" ce dernier mois

Parce qu'il est nécessaire, quand on est engagé dans une campagne, de sonder de la meilleure des façons les aspirations du peuple, nous analyserons tous les mois l'évolution des sondages sur le site politique "cmonvote", qui recueille chaque semaine plus de mille votes électroniques des citoyens français.
Tout en prenant en compte la dimension quelque peu aléatoire de ces sondages (du fait du faible nombre de participants ; du fait de la non représentativité des votants ; du fait du militantisme plus ou moins développé chez les soutiens des candidats), il semble que nous puissions tirer un certain nombre de conclusions sur les grandes évolutions scrutin après scrutin.

1) Les grands candidats

Tout d'abord, les sondages successifs ont permis de mettre en évidence neuf candidats, recueillant régulièrement plus de 2% des votes, classés ici selon leurs résultats du jeudi 4 août :
-Le candidat du Parti socialiste (encore inconnu)
-Le président de la République actuel, Nicolas Sarkozy
-La candidate du Front national, Marine Le Pen
-Le candidat (probable) du MoDem, François Bayrou
-Le candidat du Front de Gauche, soutenu par le Parti communiste, Jean-Luc Mélenchon
-La candidate d'Europe-Ecologie Les Verts, Eva Joly
-Le candidat (probable) du Parti radical valoisien, Jean-Louis Borloo
-Le candidat (probable) de République solidaire, Dominique de Villepin
-Le candidat du Mouvement républicain et citoyen, Jean-Pierre Chevènement

2) a/ Les candidats aux primaires socialistes

Avec 45.08% des votes de la primaire le 7 juillet dernier, François Hollande était largement en tête devant Martine Aubry (25.39%) et Ségolène Royal (19.95%).
Les résultats de ce soir confirment cette domination en l'amplifiant. François Hollande est désormais crédité de 44.9 % des intentions de vote, tandis que Martine Aubry chute à 20.82% ; Ségolène Royal, définitivement hors-jeu, n'obtient plus que 13.47% des votes.

Il est toutefois à noter que Manuel Valls, candidat présenté comme le plus libéral, opère une remontée imortante, obtenant 10.2% des intentions de vote des sympathisants socialistes (contre 5.44% le 7 juillet).
MM. Montebourg et Baylet, transparents dans la campagne, restent au-dessous des 5% des intentions de vote.

L'évolution constatée ce dernier mois marque de toute évidence trois phénomènes :
-Martine Aubry n'a pas convaincu sur sa capacité à prendre les rênes de l'Etat. Sa maladresse dans l'expression, ses prises de position hasardeuses (sur le budget du Ministère de la Culture, par exemple), ses propos souvent démagogiques, agacent visiblement les Français. Sa crédibilité ne dépasse pas, semble-t-il, celle de Ségolène Royal en 2007.
-L'avance de François Hollande, encore augmentée, est la preuve que l'ancien premier secrétaire du Parti socialiste a la carrure d'un homme d'Etat. Droit, posé, raisonnable, il s'impose comme le candidat naturel du parti.
-Manuel Valls, sans doute favorable à M. Hollande, et Mme Royal, devraient arbitrer le second tour de la primaire, même si la victoire semble aujourd'hui promise, même sans soutien supplémentaire, à M. Hollande.

2) b/ La lutte pour le second tour : M. Sarkozy/Mme Le Pen

Il y a un mois, Marine Le Pen était dans une position telle qu'elle inquiétait fortement le chef de l'Etat dans l'optique de la qualification au second tour de la présidentielle, avec un score de 19.2% contre 19.59% à Nicolas Sarkozy.
Toutefois, l'avance de M. Sarkozy semble aujourd'hui beaucoup plus confortable (21.34% des intentions de vote contre 18.64% à Mme Le Pen). Il est vrai que si le score de cette dernière stagne, et diminue globalement (ses emportements lassent-ils l'opinion?), celui du chef de l'Etat ne cesse au contraire d'augmenter : ses efforts pour se "représidentialiser", selon le jargon des journalistes spécialisés (c'est-à-dire sa volonté d'apparaître comme la véritable 'incarnation de la Nation), a donné ses fruits. Cependant, la légère baisse de cette semaine paraît due aux mauvais chiffres du chômage (en hausse en juillet). Un contretemps qui ne devrait pas stopper l'élan retrouvé du président de la République.

3) c/ La bataille du centre : Bayrou/Borloo/Villepin

Entre la gauche et la droite, un espace s'est peut-être dégagé, quoique représentant à peine 15% de l'électorat.
M. Bayrou, candidat malheureux en 2007, est manifestement le mieux placé aujourd'hui, avec un score supérieur à celui du mois précédent (11.26% en août et 9.56% en juillet). Proche des agriculteurs, très pro-européen, il a une personnalité charismatique qui retient l'attention du peuple.
En revanche, MM. Borloo et Villepin ne décollent pas. Totalisant à eux deux quelques 6% des suffrages en juillet, 5% en août, ils ne séduisent guère, la faute à une identité trouble, entre soutien à la politique du gouvernement et volonté timide de s'en démarquer. Ils ne marqueront pas la campagne.

4) d/ Les gauches : Mélenchon/Joly/Chevènement

Jean-Luc Mélenchon, principal représentant de l'extrême gauche, est stable aux alentours de 5.5% (5.51% en juillet ; 5.86% en août).
Mme Joly, vainqueur des primaires de son parti, n'a pas vu sa réussite confirmée dans le coeur des Français : à 4.13% en juillet, elle est tombée à 3.6%. Le parti écologiste devrait voir la tradition se confirmer, à savoir l'échec cuisant de son candidat à l'élection présidentielle. Il est vrai que la proposition de Mme Joly de supprimer le défilé militaire du 14 juillet ne parle pas en sa faveur...
Jean-Pierre Chevènement, enfin (qui a justement critiqué la position d'Eva Joly), obtient 1.8% des voix cette semaine, contre 1.53% le mois dernier. Il n'en reste pas moins que l'évolution des sondages lui est favorable : il est passé en quelques mois de 0.8% à plus de 2% la semaine dernière. Le futur devrait confirmer cette tendance.

2) Les candidats mineurs : Boutin/Dupont-Aignan/Nihous/Poutou/Arthaud

Représentant moins de 5% de l'électorat, ces candidats n'émergent décidément pas. Les trois premiers, s'ils obtiennent les 500 signatures, serviront d'appoint à M. Sarkozy. Les deux autres gonfleront le score de la gauche.

3) Le second tour

Il y a un mois, le second tour voyait une victoire assez nette de M. Hollande, candidat du Parti socialiste, face à M. Sarkozy (52.61% contre 47.39%).
Toutefois, les dernières semaines ont vu un resserrement important, les deux candidats étant aujourd'hui à égalité dans les sondages, de telle sorte que l'élection présidentielle de 2012 semble plus ouverte que jamais.





mercredi 3 août 2011

Le programme faiblard de Jean-Michel Baylet

         
          Le moins connu des candidats à la primaire socialiste d'octobre 2011, Jean-Michel Baylet, a beau s'affirmer radical de gauche (il est depuis quinze ans le président du parti du même nom), le programme qu'il a, avec son équipe, concocté pour l'élection présidentielle de 2012, retient peu de choses de la tradition humaniste, républicaine et patriote des idées radicales.

"Ne pas refuser la réalité d'une économie définitivement mondialisée"

          Quatre-vingt-dix pages, accessibles sur le site internet du PRG, résument la vision du monde de M.Baylet, héritée presque entièrement de la "deuxième gauche", cette fameuse tendance du Parti socialiste qui, sous l'égide de MM. Rocard, Delors ou Bérégovoy, convainquit en 1983 François Mitterrand de renoncer à relancer la croissance par la consommation, pour favoriser les entreprises, le capital plutôt que le travail. Cette conception très libérale du rôle de l'Etat, son opposition à toute intervention supplémentaire substantielle comme à un protectionnisme pourtant nécessaire pour sauver nos ouvriers et nos agriculteurs, incitent M. Baylet à accepter sans rechigner la mondialisation, à "ne pas refuser la réalité d'une économie définitivement mondialisée" (page 13). Dans les années 20, Edouard Herriot, président du Parti radical-socialiste, s'insurgeait contre "le mur d'argent" symbolisé par les milieux bancaires et financiers. A croire que les temps ont bien changé... De fait, selon M. Baylet, on ne saurait, en 2011, défendre "les intérêts d'un secteur public hypertrophié et intangible"... Ainsi, homme du consensus, il ne propose pas de changement réel de politique économique, pas de nationalisations : est-il seulement réformiste?

          De même que son programme économique va à l'encontre des espoirs des Français, de même les agriculteurs, extrêmement affaiblis par la crise, ne sont pas gâtés par les idées du PRG : non seulement les aides financières seront soumises à l'adoption de normes environnementales extrêmement strictes, mais l'aide apportée par l'Union européenne aux grands exploitants doit selon M. Baylet être remise en question : "Il convient également de lutter contre les effets pervers de subventions européennes hautement profitables à des exploitations quasi latifundiennes". Enfin, comme si l'existence de nos agriculteurs n'était pas assez difficile, le PRG propose d'encourager "la formation du conjoint lui permettant d'avoir une activité hors agriculture, venant compléter les revenus agricoles", alors que bien souvent les épouses doivent aider à la traite, à la moisson, ou à la maison. Pourtant l'Etat a des responsabilités morales vis-à-vis des agriculteurs, grâce auxquels notre sécurité alimentaire est assurée. Par un contrôle sévère des marges de la grande distribution, par un protectionnisme rigoureux empêchant la concurrence déloyale des autres Etats, notamment européens, enfin par une augmentation des impôts des plus riches destinée à améliorer les conditions de travail de ceux qui les nourrissent, l'Etat se doit de montrer son attachement aux agriculteurs.

"La valorisation des compétences, au lieu des connaissances"

          Dans le droit fil, encore une fois, de la "deuxième gauche", et surtout parce que cela est dans l'air du temps, M. Baylet, bien qu'il affirme vouloir faire de l'éducation et de la culture des priorités, affirme une vision opposée en tous points à l'idéal républicain d'une école élitiste, antidémagogique, axée sur les humanités.
Ainsi, plutôt que d'insister sur l'acquisition de notre culture immémoriale, par pur pédagogisme, il veut avant toute chose "inscrire les textes d'auteurs contemporains dans les manuels scolaires". Une façon de mettre en confiance les enfants? La suite de son programme prouve, hélas, que c'est bien plutôt une véritable infantilisation des élèves que le PRG veut mettre en place, par exemple en voulant "changer le fonctionnement des conservatoires de musique pour promouvoir une pratique ludique, notamment en développant un accès à l'instrument sans solfège". En somme, pas de théorie, que de la pratique. Cette idéologie de la facilité, héritée pour le coup de mai 68, vaut d'ailleurs pour toutes les générations : la "démocratisation de l'accès à l'ENA" passe ainsi par "la valorisation des compétences, au lieu des connaissances, dans le concours interne". L'élitisme des classes préparatoires, symbole de l'exception française, n'est pas, semble-t-il un motif de fierté pour le PRG, d'où la proposition de "mettre les moyens de l'Université, au moins, à parité de ceux des Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles", comme si une licence de psychologie équivalait à la préparation à l'ENS...

"Dépénaliser la consommation privée de drogues douces"

          On pouvait espérer, de la part d'un parti jadis sérieux, des prises de position raisonnables sur les questions de société. Malheureusement, la démagogie est là encore de mise. Outre le droit à l'adoption pour les homosexuels mariés, M. Baylet compte bien "dépénaliser la consommation privée de drogues douces", de même qu'il propose, par jeunisme, un "statut du jeune élu au niveau européen afin de permettre la mixité civique". Il est vrai que la question des "minorités" taraude le PRG. A une époque où, selon lui, "les droits à la différence (...) ou les droits des minorités sont mis à mal", dans la filiation de la "deuxième gauche", il entend bien mettre en avant l'autonomie des communautés de base, dans le sens inverse de l'idéal universaliste défendu par les radicaux et républicains historiques, comme l'est M. Chevènement. Plutôt qu'une culture nationale, ciment de l'intégration à la communauté française, Jean-Michel Baylet préfère "valoriser les cultures régionales", en estimant que "l'enseignement des langues régionales doit être soutenu". De même, un certain nombre de mesures, dont nous ne développerons pas ici le contenu, invitent les employeurs à engager en priorité des "jeunes" -sans doute est-ce aussi une minorité...

L'Europe doit "parler d'une seule voix"

          Enfin, M. Baylet se veut avant toute chose européen. "Le temps est venu de passer de l'Union Européenne à l'Europe Fédérale", claironne-t-il, avant de fustiger l'Europe des Nations, lui préférant la subordination des politiques nationales aux décisions du Parlement européen. "L'existence d'un système législatif européen repose sur deux principes, deux "piliers" : l'effet direct des normes européennes et la primauté de celles-ci sur les droits nationaux". Autrement dit, le PRG ne considère pas la souveraineté française comme quelque chose de primordial, au moment même où des recors d'abstention sont battus aux scrutins européens, signe d'un rejet fort de l'Europe fédérale qu'il entend instituer. D'ailleurs, la France pourrait bien ne pas avoir son mot à dire dans les décisions à venir : en effet, le PRG prône "l'abandon de la règle de l'unanimité au profit d'une majorité qualifiée, notamment pour les réformes institutionnelles et les adhésions d'Etats". A l'heure où les dissonances sont permanentes, tant au niveau économique qu'au niveau diplomatique, M. Baylet veut développer l'armée commune à l'Union, de sorte que l'Europe puisse "parler d'une seule voix". A-t-il oublié la cacophonie de la guerre en Irak?

          Réfomisme prudent, décentralisation s'effectuant au détriment de la cohésion nationale, affaiblissement de la souveraineté française dans le cadre de l'Europe fédérale, politique culturelle démagogique, pédagogisme... ; autant de fautes qui font presque oublier le seul vrai point positif du programme de M. Baylet : la défense (cette fois dans la plus pure lignée radicale) de la laïcité. En proposant la création d'un "Observatoire de la laïcité" chargé d'un rapport annuel sur le respect de la loi de 1905 en France, ou encore l'abrogation définitive de l'article 89 de la loi d'août 2004, le président du Parti radical de gauche fait honneur à sa position. Il n'en reste pas moins que la faiblesse de son programme désarçonne le lecteur, venant d'un homme de gauche. M. Baylet n'est, de toute évidence, pas un enthousiaste, et il n'est guèreétonnant que son nom soit jusqu'à présent resté inconnu. Ce n'est pas de la démagogie qu'attend le peuple ; c'est un programme à la fois humaniste, lucide et confiant dans le destin de notre pays. M. Chevènement reste le seul à porter un tel projet.




dimanche 31 juillet 2011

Pourquoi Jean-Pierre Chevènement peut battre Nicolas Sarkozy

          Depuis quelques semaines, il est manifeste que les cadors du Parti socialiste, en campagne sur le terrain, ne convainquent pas les Français. Embarrassés par les affaires internes à leur parti (les soupçons visant Jean-Noël Guérini, le procès à venir de Dominique Strauss-Kahn, la contestation de l'élection de Martine Aubry à la tête du PS, etc...), incapables de susciter l'enthousiasme du peuple, ni même d'ailleurs de s'adresser à celui-ci -l'électorat qu'il cherche à capter n'est plus à dominante ouvrière, mais composé des classes moyennes et des fonctionnaires du service public-, ils ne proposent rien sur les sujets importants aux yeux des citoyens : la sécurité, la souveraineté nationale, l'éducation, la laïcité, la justice fiscale, la nationalisation de certains grands groupes financiers, le sauvetage des agriculteurs...
Ainsi, on remarque logiquement une baisse sensible de la popularité des principaux candidats socialistes dans les sondages. Certes, l'étude Ifop du 22 juillet place toujours M. Hollande en tête au second tour de l'élection présidentielle face à Nicolas Sarkozy, avec 14 points d'avance (57/43), tandis que Mme Aubry, première secrétaire de son parti, n'aurait plus que 6 points d'avance sur le président de la République (53/47). Autant dire que l'écart entre le Parti socialiste et la droite se resserre nettement. Il y a deux mois, en effet, M. Sarkozy était donné perdant de 24 points contre M. Hollande (62/38) et de 18 points face à Mme Aubry (59/41), dans un sondage BVA du 24 mai.

Il convient de s'interroger sur cette érosion progressive des candidatures socialistes, alors même que le parti sillonne la France. Les ouvriers, nous l'avons dit, les agriculteurs, les retraités, les plus jeunes de nos compatriotes, en un mot, les personnes les plus fragiles de notre pays, semblent les plus critiques.
Une idée ressort, toujours la même : celle qu'il n'y a pas de différence fondamentale entre la politique prônée par le Parti socialiste et celle qui est actuellement menée par le président de la République. Il y a, il est vrai, de quoi le penser. Le référendum sur le Traité constitutionnel du 29 mai 2005 a vu M. Hollande et Mme Aubry faire campagne auprès de M. Chirac et de M. Sarkozy pour sa ratification, contre l'opinion du peuple français, qui s'y opposa à 55%. De la même façon, la logique très libérale imposée par l'Union européenne, le FMI et les agences de notation est acceptée aussi bien par le Parti socialiste que par le gouvernement actuel. Mme Aubry prône-t-elle l'augmentation des droits de douane pour protéger la production française? M. Hollande propose-t-il de nationaliser certaines grandes banques? Non, et c'est bien là que le bât blesse. Car en dépit des affirmations de Mme Aubry, qui veut "changer de civilisation", le programme du Parti socialiste, au-delà de quelques slogans, se limite à une gestion sociale-libérale de notre pays.
François Mitterrand avait, de 1981 à 1983, été fort ambitieux. Un Hollande, un Valls présidents le seraint-ils seulement une semaine?

Si un tel programme ne convainc pas les Français, la candidature de Jean-Pierre Chevènement, ancien leader du CERES (qui a permis la victoire de François Mitterrand lors du congrès d'Epinay), ancien ministre de la Recherche, de l'Education nationale, de la Défense et de l'Intérieur, à l'élection présidentielle de 2012 a de quoi faire oublier l'impuissance du Parti socialiste. Celui qui incarne l'exception française dans une Europe gagnée à la social-démocratie et au populisme, l'exemplarité, le sérieux, l'humanisme dans une Europe gagnée à la démagogie,  celui qui a toujours été le défenseur de l'intérêt du peuple, de par son insistance sur le droit à la sécurité, la souveraineté nationale, la laïcité, la justice fiscale, celui-là est l'héritier authentique de la pensée de gauche telle qu'elle se manifeste depuis la Révolution française. Héritier aussi, et surtout, de la gauche républicaine, c'est-à-dire de la gauche qui défend la dignité des hommes, la propriété privée et l'unité du peuple français.
Déjà, le site de sondages "cmonvote" voit une nette remontée de M. Chevènement, qui passe en quelques semaines de 0.8% des intentions de vote à 2.16% le 28 juillet dernier. Alors, si la voix du président d'honneur du Mouvement des citoyens porte de plus en plus ces derniers jours, ce n'est pas simplement, comme il le dit modestement, que M. Chevènement veut "faire bouger les lignes". A l'espérance d'une partie croissante du peuple français, c'est en prenant conscience de son destin national que M. Chevènement est en train de répondre. Aux citoyens humanistes, républicains, radicaux, socialistes de le soutenir dans son entreprise de réhabilitation des grands principes de la gauche, dans ses ambitions, dans sa vision d'un avenir meilleur pour notre pays.

samedi 30 juillet 2011

Le sondage qui donne Nicolas Sarkozy vainqueur en 2012

          A neuf mois de l'élection présidentielle de 2012, Nicolas Sarkozy, bien que très impopulaire (36% de Français satisfaits selon l'institut Ifop en juillet), est de toute évidence en train de rattraper son retard sur les candidats socialistes dans les intentions de vote.
En effet, alors qu'il a décidé de changer de posture, prenant de la hauteur et exposant davantage son premier ministre, François Fillon, on note depuis juin une remontée du président de la République dans les sondages. Ainsi, selon Ifop (21 juillet 2011) il ne serait plus battu que de quatorze points par François Hollande (57/43). Plus inquiétant, toujours selon Ifop, il n'aurait plus que six points de retard sur Martine Aubry (53/47). Quant à Marine Le Pen, un temps présentée comme une rivale de poids, elle ne fait désormais plus figure de candidate sérieuse au second tour.

          Ces résultats alarmants pour le Parti socialiste, qui s'est endormi sur ses lauriers, ne seraient rien si le site de sondages en ligne "cmonvote" -dont la rigueur n'est plus à démontrer- n'avait pas été plus loin encore, en donnant depuis deux semaines Nicolas Sarkozy vainqueur en 2012 (par 50.66% des suffrages, contre 49.34% à François Hollande, sur un échantillon de plus de mille personnes).
Le scrutin a beau être serré, les dernières semaines ont vu une érosion des voix du candidat du Parti socialiste, passé de 30% (23 juin) à 26.5% (28 juillet) au premier tour, essentiellement au profit du candidat de la gauche républicaine Jean-Pierre Chevènement, passé de 0.8% (9 juin) à 2.16% (28 juillet). Ce dernier passe, en quelques semaines, de la dixième à la huitième place au premier tour.

          Au moment où l'échéance approche, le Parti socialiste, en campagne, ne parvient pas à convaincre les français. Au contraire, plus ses cadors se montrent, plus ils sont jugés incompétents.
Dans le même temps, Jean-Pierre Chevènement, du fait de son expérience et de sa fidélité aux grands principes de la gauche (égalité républicaine, méritocratie, nationalisation de certaines des banques les plus importantes de notre pays, défense des services publics, laïcité, justice fiscale), apparaît de plus en plus comme une solution pour sortir la gauche de sa torpeur.

Les prochains résultats, visibles sur le site "cmonvote", ne sauraient que le confirmer.

L'expérience au service de la France

          Au moment où les Français sont choqués par l'inexpérience des différents candidats du Parti socialiste à l'élection présidentielle, la gauche est de toute évidence à la recherche d'un homme capable d'incarner les principes auxquels elle est le plus attachée : l'égalité républicaine, la souveraineté du peuple, le droit au travail, la restauration des services publics.
Ni M. Hollande, ni Mme Aubry, tous deux favorables au Traité européen de mai 2005, tous deux désavoués par le suffrage des Français, ne sont en position de représenter la gauche en 2012.
Pour cela, il faudrait une connaissance parfaite des rouages de l'Etat. Or, M. Hollande, favori des sondages, n'a jamais été ministre. Quant à Mme Aubry, si elle a été pendant cinq ans ministre, elle n'a jamais occupé de poste régalien.

          A l'opposé, Jean-Pierre Chevenèment fait figure de grand homme d'Etat. Il est en effet celui qui a permis l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République en 1981, après lui avoir fait allégeance lorsqu'il régnait sur la gauche du Parti socialiste, à travers le CERES. Ministre de la Recherche, de l'Education nationale, puis de la Défense sous la présidence de Mitterrand, ministre de l'Intérieur du gouvernement de Lionel Jospin, il est sans doute, avec Laurent Fabius, l'homme de gauche le plus expérimenté.
Mais là n'est pas l'essentiel. Son expérience, il l'a toujours mise au service de la France : contre le traité de Maastricht en 1992, contre le traité constitutionnel en 2005, il reste celui qui a indéfectiblement pris parti pour le peuple, s'opposant à Jacques Delors et à Michel Rocard en 1983, en prônant la sortie du Système monétaire européen plutôt que de mener une politique libérale.
Surtout, Jean-pierre Chevènement a le mérite immense, à l'époque où le Parti socialiste n'a plus guère d'idéaux, de régler son pas sur le pas des républicains historiques : héritier de Clemenceau, d'Alain, d'Herriot, il a été soutenu, en 2002, par les plus grands résistants, à commencer par le couple Aubrac.

          Les signes ne trompent pas : depuis plusieurs semaines, la voix de M. Chevènement se fait à nouveau entendre. L'essor de la gauche humaniste et républicaine est la véritable cause du rejet progressif de la gauche sociale-libérale, incarnée par le Parti socialiste.
Dans neuf mois, si les Français le veulent, une politique à la fois droite, sobre et ambitieuse pourra être mise en place.

vendredi 15 juillet 2011

Dépêche

Dès le premier août prochain, la campagne de soutien de cette plate-forme à la candidature de Jean-Pierre Chevènement à l'élection présidentielle sera officiellement lancée.
En espérant que vous serez bientôt nombreux à nous rejoindre.

Le Siècle, symbole de la république qu'on aime

         
          A une époque où le populisme semble bien souvent l'emporter sur la fidélité aux grandes traditions républicaines, les attaques permanentes contre le club Le Siècle sont dans l'ordre des choses.
Des extrémistes, de droite comme de gauche, proches de M. Besancenot comme de Mme Le Pen, s'en prennent depuis maintenant plusieurs mois à ceux qui fréquentent les soirées de l'Hôtel Crillon pour y échanger leurs vues sur la France et sur le monde, sur les évolutions de la société, sur les problèmes économiques et les questions philosophiques. Bloquant les entrées, conspuant les invités, ils se comportent en véritables voyous, allant jusqu'à se plaindre ensuite d'être arrêtés par les forces de l'ordre. Ces détestateurs des débats intellectuels, qui n'ont comme arguments que la violence et l'injure, reprennent alors volontiers la théorie du complot, déjà à l'origine de la haine de la Franc-maçonnerie, imaginant un prétendu "système" oligarchique cherchant à assurer sa domination sur un peuple sacrifié...

          De fait, Le Siècle réunit des journalistes (David Pujadas, Alain Duhamel, Serge Moati...), des hommes d'argent (Serge Dassault, Louis Schweitzer, Edouard de Rothschild, Daniel Bouton...) et des personnalités politiques (François Bayrou, Dominique Strauss-Kahn, François Fillon, Fadela Mara, Jean-Pierre Chevènement...), mais il ne constitue en rien un réseau parallèle avec une idéologie bien définie. C'est au contraire l'élite de la Nation qui y est représentée (et il est en cela l'emblème de la méritocratie républicaine), qui plonge ses racines dans la tradition des salons des XVIIème aux XXème siècles, malheuresement presque éteinte aujourd'hui. La force du dialogue, le consensus autour des grands principes républicains (la liberté d'expression, l'esprit de fraternité, la noblesse de coeur...), une vision élitiste, et donc antidémagogique de la société, telles sont les caractéristiques de ce club de sociabilité, véritable école de la République au coeur du huitième arrondissement de Paris.

          A ce titre, les criailleries des uns et des autres, pas même dignes de l'idéologie marxiste ou des imprécations maurrassiennes, font honte à la République française. Et la gauche humaniste, héritière du Parti radical, celle de Jean-Pierre Chevènement, est plus qu'aucune autre tendance politique attachée à ce qui fait la grandeur de notre pays. Le Siècle en est le symbole même.

jeudi 14 juillet 2011

Chevènement, le candidat du peuple

          A neuf mois du premier tour de l'élection présidentielle de 2012, les Français, las du spectacle offert par le Parti socialiste, ressassant sans but, par paresse intellectuelle, le même discours compassionnel qui a causé sa perte en 2007, s'apprêtent de toute évidence à réélire à la tête de l'Etat M. Sarkozy. En effet, le bilan de ce dernier, quoique désolant, n'est pas une raison suffisante pour lui préférer l'opposition parlementaire, laquelle, depuis plus de vingt-cinq ans, a oublié jusqu'aux principes fondamentaux qui firent sa force.
La hausse des impôts pour les plus riches de nos compatriotes, la politique de relance de la consommation, l'augmentation des aides sociales, les nationalisations, les engagements diplomatiques anti-impérialistes... Autant de mesures prises en 1981 dont le Parti socialiste n'entend plus assumer la paternité. Qu'on écoute Monsieur Hollande, refuser de remettre entièrement à plat la réforme des retraites, ou Madame Aubry, ravie de voir Christine Lagarde, partisane d'une intervention moindre de l'Etat, accéder à la présidence du Fonds monétaire international. Quant à Manuel Valls, il estimait, en 2009, que le mot "socialisme" était "dépassé"...
Mais en plus de désavouer ses idéaux sociaux, du fait d'une transformation sociale-libérale de sa politique, le principal parti d'opposition, timoré, inconsistant en matière de sécurité, peine à apparaître comme le champion de l'unité et des valeurs de la République que les Français appellent de leurs voeux. La laïcité, la souveraineté du peuple, la méritocratie par le redressement de l'Education nationale, surtout, le droit à la sûreté, le plus sacré de tous ; ces idées-forces, le Parti socialiste, soumis à la dictature de l'Unions européenne, les a abandonnées. Depuis 1983, date à laquelle fut prise par M. Mitterrand la décision de rester au sein du Système monétaire européen, quitte à promouvoir une politique de baisse des dépenses publiques, - orchestrée par le trio Fabius, Delors, Bérégovoy -, le Parti socialiste n'est plus le parti du peuple.

A contre-courant de ces trahisons successives, Jean-Pierre Chevènement, rédacteur du très ambitieux "Projet socialiste pour les années quatre-vingt", trois fois démissionnaire du gouvernement, à chaque fois par conviction, les avait déjà dénoncées lors de son divorce d'avec le PS, en 1993 : "Le souffle du parti d'Epinay s'éteint peu à peu...", regrettait-il.
Plus récemment, adversaire résolu de la réforme de la Constitution européenne, il a triomphé avec le peuple français le 29 mai 2005, tandis le Parti socialiste tenait le même discours que MM. Chirac et Sarkozy, en appelant à voter pour le "oui"...
Défenseur de la souveraineté française et de la souveraineté du peuple, M Chevènement, grand humaniste, parfait exemple de la méritocratie républicaine (ses parents étaient instituteurs), n'a jamais cessé de mettre ses compétences au service de l'Etat, depuis l'ENA jusqu'à sa fondation, Res Publica.
Ministre de l'Education nationale entre 1984 et 1986, il a pu, à travers son expérience des réalités, prendre conscience des besoins de la jeunesse française, de ses envies, de ses ambitions, loin du stéréotype abêtissant dans lequel le Parti socialiste l'enferme (celui du "jeune des quartiers" sans horizon et facilement influençable).
Surtout, ses origines et son parcours en font un homme d'Etat hors pair, loyal, comme il en existe très peu en France. Les responsabilités qu'il a exercées au ministère de l'Intérieur (1997-2000) ne peuvent que rassurer sur son habilité à assurer le maintien de l'ordre - l'ordre républicain, c'est-à-dire l'ordre juste.

En 2012, il faudra un capitaine à bord, un président pour la France, qui saura mettre la barre à gauche, dans le respect de nos valeurs républicaines. Nous sommes persuadés que Jean-Pierre Chevènement a toutes les qualités pour être cet homme, et nous le soutiendrons avec force dans le combat qui s'annonce.