jeudi 1 septembre 2011

Ces médias qui nous volent l'élection présidentielle

Une chose est sûre, compte tenu de l'importance exacerbée que prennent dans la campagne pour l'élection présidentielle de 2012 des médias aux manières tapageuses, aux idées "dans l'air du temps" ; ces grands groupes dont les journalistes, à la recherche du dernier "scoop" ou du scandale pouvant "éclabousser la scène politique", ne s'intéressent jamais aux réformes de fond qui changent la vie des Français (j'ai nommé, entre autres, i-Télé, BFM TV, Canal +, RTL, Europe 1, France Info), il ne sera guère question de problématiques économiques, sociales, intellectuelles, diplomatiques, sinon en pointillé, au gré des "polémiques" nées "sur le net" ou des "petites phrases", des "dérapages" ou des "buzz".
De même que ces médias insipides dépendent non de leurs auditeurs (contrairement, par exemple, au Canard enchaîné), mais de groupes financiers qui leur dictent en partie leur politique éditoriale, de même, pour satisfaire au dogme des "audiences", un contenu médiocre, apte à séduire le "consommateur moyen", est systématiquement préféré à des enquêtes de qualité, à des explications approfondies. Se voulant "au plus près des gens", donnant "la priorité au direct", des présentateurs dynamiques, entre deux pauses publicitaires, présentent, en faisant appel par téléphone au jugement de tous, les "pour" et les "contre" ; les débats s'enchaînent, on capte l'attention par un chiffre, une statistique : ce que l'on attendrait, à savoir une exposition sobre et détaillée des faits, des enjeux, des théories, qui laisserai l'auditeur libre de son opinion, c'est-à-dire capable de juger par lui-même en toute connaissance de cause, n'est jamais réalisé.
Il est vrai que le jugement final n'appartient pas au "consommateur". Des "spécialistes", "experts", - en réalité simples journalistes, pseudo-intellectuels médiatiques et autres histrions - présents sur les plateaux, se chargent de réfléchir pour lui. Ces individus, toujours les mêmes (Domenach, Aphatie, Enthoven, Fourest, Mazerolle, Giesbert, Macé-Scaron, B.H. Lévy, Duhamel...), ne prennent d'ailleurs plus la peine de cacher leur partialité. Leur opinion, la seule autorisée, est reconnue comme celle qu'il faut avoir pour être "dans le vrai".

Nous reviendrons dans un autre article sur leur "pensée" et sur leur manière de l'exprimer.