vendredi 2 décembre 2011

Pourquoi Chevènement ira jusqu'au bout

         

          Dans un article paru aujourd'hui, Fabien Cazenave, ancien responsable du Taurillon et européiste convaincu, estime que les idées de Jean-Pierre Chevènement sur l'Europe des Nations ont été reprises par Nicolas Sarkozy lors du discours de Toulon du 1er décembre.

"L'espace politique se réduit (...) considérablement pour Jean-Pierre Chevènement. Le défenseur de l'Europe des nations a sur sa gauche Jean-Luc Mélenchon et sur sa droite Nicolas Sarkozy. L'un et l'autre défendent l'idée d'un État fort et d'une Europe où ce sont les dirigeants nationaux qui décident de tout", écrit-il sur son site.

Ainsi, selon lui, M. Chevènement n'aurait plus aucune raison de se présenter à l'élection présidentielle, et devrait laisser la voie libre à M. Hollande, promoteur quant à lui d'une Europe fédérale...


Outre que les arguments de M. Cazenave sont extrêmement simplistes, extrêmement réducteurs surtout (comme si la défense de l'Europe des Nations était le seul cheval de bataille de Jean-Pierre Chevènement), il semble oublier que le Parti socialiste et le parti du président Sarkozy ont les mêmes idées en politique européenne.
Quelques mois avant le référendum sur la Constitution européenne, le 17 mars 2005, M. Hollande et M. Sarkozy n'ont-ils pas fait campagne ensemble, marchant, main dans la main, contre la volonté du Peuple?

Fabien Cazenave n'a vraisemblablement pas compris le discours de M. Sarkozy.
Loin de faire l'éloge d'un "Etat fort", le président de la République a fait un pas de plus vers un abandon de souveraineté.
«L’Europe a besoin de plus de solidarité. Mais plus de solidarité exige plus de discipline». Autrement dit, la rigueur, imposée par l'Allemagne, est désormais le choix de dirigeant inféodés à l'orthodoxie budgétaire de Bruxelles.

La candidature de Jean-Pierre Chevènement est donc plus que jamais nécessaire, à l'heure où le consensus autour de l'Europe fédérale réunit le parti au pouvoir et le Parti socialiste.

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