samedi 6 octobre 2012

La France de François Hollande

          En décembre dernier, je faisais le triste constat de l'échec de Jean-Pierre Chevènement dans sa tentative de faire revivre la campagne triomphale de 2002. Soutien de l'un des derniers hommes d'Etat de gauche, j'avais alors appelé à faire réélire Nicolas Sarkozy, faute de considérer M. Hollande comme un candidat à la hauteur de la situation.
          Cinq mois ont passé depuis l'élection de ce dernier à la présidence de la République, et je réalise bien, aujourd'hui, que j'avais fait une erreur en adoptant un point de vue très critique à son égard. Si les excès que j'avais imaginés de la part de certains de ses ministres sont devenus réalités, il est indéniable que la France est, sinon glorieuse, du moins plus sereine qu'elle ne l'était ces dernières années.
Un discours apaisé, une certaine circonspection, un comportement exemplaire de la part du président et de son Premier ministre, font la fierté des Français.
          Néanmoins, un problème politique majeur se pose : comment imaginer que l'action gouvernementale se poursuive dans de bonnes conditions lors même que nos ministres les plus respectables, les plus pondérés, sont systématiquement pris en otage par des individus au discours démagogique (les écologistes, Mme Taubira) ou outrancier (M. Valls et M. Montebourg sont, chacun dans leur genre, d'un populisme affligeant). Des hommes comme Jean-Pierre Chevènement, qui connaît les rouages de l'Etat, qui a toujours adopté des positions responsables et tenu un discours rationnel, auraient davantage leur place dans le gouvernement.
          C'est que, aujourd'hui plus encore qu'hier, des valeurs fortes, qui plongent leurs racines dans l'histoire de notre pays, doivent être défendues avec la force que donne l'expérience : la laïcité, l'universalisme, l'instruction publique ne sont pas que des slogans.
          On ne peut pas, d'un côté, annoncer quarante mille créations de postes de professeurs, de l'autre évoquer la suppression des notes et des devoirs à la maison, si on veut que l'école française soit une école élitiste ;
          On ne peut pas se prétendre attaché à la liberté d'expression et regretter, à mots couverts ou plus explicitement, que l'on critique telle ou telle religion.
           
          C'est à leurs actes qu'on reconnaît la grandeur des hommes, et c'est est au courage de M. Hollande que l'on jugera de la réussite de son mandat.

jeudi 22 décembre 2011

"Le Peuple avec Chevènement" soutient désormais Nicolas Sarkozy

          Devant le très faible succès rencontré par la campagne de Jean-Pierre Chevènement, il est évident qu'il est inutile de soutenir plus longtemps le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen.
          Plus que le MRC, c'est la gauche dans son ensemble qui semble incapable d'avoir de l'ambition pour la France. M. Hollande, candidat du Parti socialiste, n'a pas la carrure d'un homme d'Etat. Mme Joly est la candidate de la démagogie et de la France faible. Quant aux Mélenchon, Poutou, Arthaud et consorts, la vacuité de leur discours en fait ressortir le dangereux radicalisme.

          L'héritage du Général de Gaulle, que Jean-Pierre Chevènement avait pu à un moment porter, la gauche ne le fait plus sien. Ses valeurs ne sont pas la défense de l'intérêt général, de la sécurité, la laïcité, une éducation élitiste ; elle ne cesse de plier devant les groupes de pression, et son discours dans l'air du temps, démagogue, égalitariste, droit-de-l'hommiste, n'en fait pas un rempart assuré contre le déclin économique, diplomatique et culturel de notre pays.

          Dans ces conditions, et puisqu'aucun homme ne semble en mesure de présenter aux Français un programme digne de ce nom, on ne voit pas pourquoi le président Sarkozy serait privé d'un second mandat.
Quelques épisodes, il est vrai trop rares, font des cinq ans qu'il a passés au pouvoir une période certes peu glorieuse mais néanmoins passable de notre histoire : l'intervention en Libye, le soutien à l'énergie nucléaire, la défense de la laïcité, les progrès en matière de sécurité, sont à mettre à son crédit. Il demeure, à ce jour, l'unique responsable important à pouvoir se prévaloir d'une inspiration gaulliste.

          Ainsi, les oppositions de gauche comme la droite (Mme Le Pen ne faisant pas partie selon nous des candidats républicains) semblant aussi impuissantes l'une que l'autre ; M. Bayrou, du Mouvement démocrate, ne sachant sur quel pied danser, entre sa passion pour l'Europe fédérale et son "consommez français", Nicolas Sarkozy reste le meilleur candidat pour l'élection présidentielle de 2012.

Il ne sera plus question ici de soutien à Jean-Pierre Chevènement.


mercredi 21 décembre 2011

Résultat du sondage de décembre

          A la question "Si vous aviez un reproche à faire à M. Chevènement dans la conduite de sa campagne, quel serait-il?", vous avez été quarante-et-un à répondre.

Des problèmes de forme (61%)

56% estiment que Jean-Pierre Chevènement n'est pas assez entouré.

4% pensent qu'il ne fait pas suffisamment campagne sur le terrain.

Des problèmes de positionnement politique (39%)

17% reprochent à M. Chevènement de parler d'économie plutôt que de la défense des valeurs républicaines.

17% regrettent qu'il ne se distingue pas assez du Parti Socialiste.

Enfin, 4% pensent au contraire qu'il s"éloigne trop du Parti socialiste.


Nos conclusions

          Ce sondage réalisé auprès des sympathisants du chef du Mouvement républicain et citoyen montre deux choses:
-M. Chevènement paraît ne pas disposer d'une véritable structure politique ; l'émergence de deux ou trois lieutenants dans les prochaines semaines est donc nécessaire.
-M. Chevènement devrait revenir vers les fondamentaux, à savoir ce qui fait sa popularité : un discours fort sur la sécurité, la laïcité, l'instruction publique, autant de domaines oubliés par le Parti socialiste.

vendredi 16 décembre 2011

Jean-Pierre Chevènement se maintient aux alentours de 3% au premier tour

          Les semaines passent et Jean-Pierre Chevènement est toujours aussi bien considéré dans les sondages, eu égard à sa faible représentation médiatique. Depuis le début du mois de novembre en effet, 3% des Français, en moyenne, affirment vouloir voter pour le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC). Ainsi, hier, le site "Cmonvote" lui donnait 2,7% des voix au premier tour.
La justesse de ses propos sur la crise de l'euro, sa défense d'un pacte républicain solide et généreux, son refus de s'aligner sur les positions du Parti socialiste sont autant d'éléments qui expliquent la popularité de Jean-Pierre Chevènement à gauche.

          Au moment où la campagne de François Hollande s'essouffle, faute d'une relation authentique du responsable socialiste avec le Peuple, il est intéressant de remarquer que les candidats qui conçoivent l'élection comme la rencontre entre un homme et la France voient les intentions de vote en leur faveur augmenter nettement. Ainsi, MM. Chevènement, Bayrou, de Villepin, Dupont-Aignan et Mme Le Pen totalisent 43% des suffrages (soit une part en augmentation constante ces dernières semaines).
On peut penser, à lire ces chiffres, que l'élection présidentielle de 2012 ne sera pas celle de partis bureaucratiques, mais un rendez-vous démocratique majeur.

          La France, assurément, en sortira grandie.

dimanche 11 décembre 2011

Résultat du sondage de novembre

A la question "Une alliance de Jean-Pierre Chevènement avec François Hollande est-elle envisageable?", vous avez été quarante-trois à répondre.

62% s'opposent à une alliance

32% d'entre vous estiment que M. Chevènement doit adopter une posture gaullienne d'homme au-delà des partis.
30% affirment que le Parti socialiste ne défend plus les valeurs républicaines.

36% y sont favorables

20% évoquent la nécessaire union de la gauche pour vaincre le président Sarkozy.
16% privilégient la constitution d'un groupe parlementaire pour le MRC à l'Assemblée nationale.

Ces résultats ont été transmis à Julien Landfried, directeur de la campagne sur internet de Jean-Pierre Chevènement.

samedi 10 décembre 2011

L'impasse Montebourg

               


           Contrairement à une idée dans l'air du temps, il n'est pas suffisant, pour acquérir la réputation d'homme d'Etat, de multiplier les vociférations et de tenir un discours populiste.
          M. Montebourg, autoproclamé "troisième homme" de la primaire socialiste, ne fait pas honneur à la République. Après s'être présenté, en effet, comme le porte-parole du Peuple, se disant "fils de boucher" et fier de l'être, le dandy de l'Assemblée nationale use désormais d'une rhétorique franchement extrémiste : partisan d'une "remise en ordre musclée du système bancaire et financier (sic), il s'est récemment prononcé pour interdire à nos aînés la députation, voulant "fixer l'âge limite à soixante-sept ans révolus", et ce procureur à l'"ego" démesuré (selon les mots de Martine Aubry) de stigmatiser nommément certaines personnalités du Parti socialiste, Jack Lang, ou encore Jean-Louis Bianco.

          L'exaltation de la jeunesse, l'hyperbole généralisée, la haine des sphères financières, telles sont les armes dont use M. Montebourg, aux antipodes du discours républicain traditionnel. Justicier au sein de son parti (MM. Guérini, Lang et Kucheida en ont fait les frais), M. Montebourg, s'il était un jour élu président de la République, ne risquerait-il pas de se transformer en inquisiteur national?

          Heureusement, il est des hommes de gauche, humanistes, républicains, progressistes, qui ne tombent pas dans le piège de l'imprécation perpétuelle. Aujourd'hui que le Parti socialiste est en partie pris en otage par les frasques de M. Montebourg, la France a besoin d'un homme responsable, libre, circonspect. Jean-Pierre Chevènement est celui-là.


jeudi 8 décembre 2011

Chevènement, l'homme du Peuple

          Depuis maintenant plusieurs mois, les candidats à l'élection présidentielle de 2012 défendent des positions surréalistes aux yeux des Français : l'abandon du nucléaire, dernier grand domaine industriel de notre pays ; la défense du "triple A", note "ubuesque", comme l'a souligné M. Chevènement, donnée par une obscure entreprise aux méthodes douteuses ; le dogme du fédéralisme européen, enfin, défendu becs et ongles par Mme Joly, M. Hollande, M. Bayrou, et réaffirmé par le présient Sarkozy dans son discours de Toulon.

          Loin de s'opposer sur le fond, ces candidats lancent des idées dans l'air du temps, au petit bonheur, afin de satisfaire une opinion d'ailleurs pas dupe. Par conséquent, ce n'est que par élimination que les Français annoncent vouloir voter pour tel ou tel de ces individus...


          Fils d'instituteurs et candidat à l'élection présidentielle de 2012, Jean-Pierre Chevènement est le symbole de l'ascenseur social qu'a permis la Révolution française, le symbole de la méritocratie républicaine, de la France qu'on aime et qui se perd, jour après jour, sous le brouillard conceptuel de la politicaille.
Presque absent des médias officiels, celui qui fut, sous la présidence de François Mitterrand, le représentant de la gauche humaniste, républicaine, radicale, est aujourd'hui privé de parole publique.

          Pourtant, les sondages prouvent que le bon sens de ses propositions (sur la sécurité, l'instruction publique, la souveraineté nationale, la laïcité, le combat contre les inégalités sociales...) séduit un nombre de plus en plus élevé de Français. Le dernier sondage du site "Cmonvote" lui donne ainsi 2,84% des voix au premier tour, un résultat prometteur en considération de la rareté de ses interventions.

          Le combat pour défendre les idées humanistes et progressistes de Jean-Pierre Chevènement continue.

          Nous vous invitons à rejoindre en nombre les rangs des Républicains désireux de rendre à notre pays la grandeur de son passé, au sein du Mouvement Républicain et Citoyen ou ailleurs, la conscience libre.